Ne lire que des livres d’enfants

Ne lire que des livres d’enfants
Caresser leurs chimères
Plus loin se dissiper
De notre profonde peine , enfin se revolter

Suis mort, exténué
De cette aiguesistence, je veux tout refuser
Et pourtant, je chéris sans fin, immensément
Cette terre de misère
Car je connais qu’elle

Sur une planchette de bois, simple et abandonnée
Dans un jardin perdu
Je me suis balancé 
frôlant la cime des pins,
lugubres et élancés
qui viennent traverser les brumes de mon délire.

ma traduction

Ossip Mandelstam, né à Varsovie en 1891, mort en transfert sur la route des camps sibériens, 1938. Un autre genre de soviétique…

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